Le Centquatre accueille actuellement Angélique Stheli, fraîchement diplômée de l’Ecal de Lausanne, dans le cadre du Festival de la jeune photographie européenne : «Circulations ».
byBenoît y a découvert « Pink Cells », un travail qui met en lumière l’utilisation de la couleur rose dans les cellules de certaines prisons suisses. Initiée aux États-Unis en 1979 d’après les recherches d’Alexander G. Schauss, cette mise en avant du rose malabar sur les murs pour calmer les détenus dans les prisons a fait florès puisque son action apaisante aurait été prouvée et que les hôpitaux psychiatriques ou certaines classes pour enfants hyperactifs ont également recours au « cool down pink » pour ses effets positifs sur la pression sanguine.
L’exposition d’Angelique Stheli, qui référence les « pink cells » de Suisse, mis en place dans les cellules depuis 2006, est aussi fascinante que dérangeante : sous son objectif, les cellules austères et anonymes prennent des allures de maison de poupées. Une mise en scène esthétique de l’univers carcéral qui bouleverse notre vision de la prison et la violence qui y est associée. Une dichotomie étrangement apaisante, à découvrir sans tarder.